Histoire du géant Gargantua du Carnaval de Bailleul

Gargantua Galaffre est le géant adulé des Bailleulois.

Histoire de Gargantua

Gargantua, héros rabelaisien, est le géant adulé des Bailleulois.

Epicurien, bon vivant, entouré de ses marmitons, il va parader pour annoncer le carnaval. C’est là l’une des nombreuses attractions du Carnaval de Bailleul…

Gargantua Galaffre

Pour le Carnaval et ses jours gras alignés sous l’augure de la joie et de la bonne chère, Emile Colpaert choisira le sympathique Gargantua pour ses mérites de franc buveur et de bon mangeur pour personnifier cette période plutôt qu’un guerrier ou une autre gloire locale.

Tout droit émergé de l’œuvre de François Rabelais, Gargantua serait né le jour de la Saint Blaise, un 3 février qui est aussi la date la plus antérieure du mardi gras, comme l’affirmerait son auteur.

Il est le fils de Grangousier et de Gargamelle et offre une certaine représentation analogue avec l’esprit flamand, épicurien, gourmand et appréciant les délices de la fête, il deviendra le héros débonnaire et symbolique du carnaval Bailleulois.

Géant Gargantua Galafre Carnaval de Bailleul

Les différentes représentations de Gargantua Galaffre

Gargantua I

Le premier géant Gargantua du Carnaval de Bailleul

Il est difficile de donner la date exacte où il vit le jour. La première mention officielle date de 1855 pour le carnaval créé par la Société Philanthropique et dirigé alors par Emile Colpaert.

Il mesurait alors neuf mètres à la naissance et il fallait seize porteurs pour le faire danser. Il était représenté assis à une table découpant un mouton entier. Il tenait dans une main une fourchette et dans sa main gauche un gobelet, ce bras étant articulé : il permettait à Gargantua de lever son verre à la hauteur de sa tête qui, elle aussi pouvait se mouvoir de bas en haut mais également de gauche à droite.

En 1893 il fut mis sur un char tiré par deux chevaux à cause d’une « grève » de porteurs, durant le carnaval de l’année précédente : le géant tanguait dangereusement à cause d’un vent violent. Pour limiter les risques et le mécontentement des porteurs, il fut mis sur roues. Sa carcasse était en osier, la tête était resplendissante, une barbe noire ornait sa grosse face rubiconde, il était coiffé d’un chapeau rond et plat. Il fut détruit en même temps que le reste de la ville au cours du premier conflit mondial. Bailleul fut détruite sous les bombardements de 1918.